Suite de notre « série » sur les accords toltèques. Aujourd’hui, l’un des plus difficiles à mettre en oeuvre par ceux dont le mental mène sa petite vie parallèle: ne pas faire de suppositions. Tout un programme…

la puissance des accords toltèques

Accord n° 3 « Ne faites pas de suppositions »

Le mental, l’intellect fait des suppositions à chaque instant.

La pratique de cet accord vise à nous redonner la maîtrise de ce qui se passe dans notre tête. Quand je fais des suppositions, je suis dans l’univers virtuel de mes pensées : je ne suis pas dans la réalité, dans le monde tel qu’il est. En soi, ce n’est pas très grave … si j’ai conscience que je ne suis pas dans le réel ! Le problème, c’est que je prends mes suppositions pour des réalités. Je confonds la carte et le territoire.

Dans un grand nombre de cas, le plus simple consiste à simplement demander au lieu de supposer : à poser des questions aux autres au lieu de leur prêter des intentions. En communiquant, je reviens dans le réel, au lieu de ruminer dans ma tête.

Dans la pratique, autrefois, j’ai constaté que pour beaucoup d’entre nous qui avons un mental bien développé, ne pas faire de suppositions s’avérait très difficile. Après tout, c’est le job de l’intellect que d’échafauder des hypothèses, des théories, des explications et des suppositions. Alors, à moins d’arriver à stopper complètement son mental, c’est bien difficile.

La clé est de comprendre que les choses se gâtent dès qu’on se met à croire ses suppositions. On les croit d’autant plus facilement qu’on les prend pour des réalités. Et on les prend d’autant plus vite pour des réalités … qu’on n’a fait qu’une seule supposition !

En effet, la plupart du temps, on en fait qu’une, et très négative. Si l’autre a mal agi envers moi, c’est parce qu’il est méchant, que c’est un gros nul. Si je n’ai pas eu ce job, c’est parce que je suis nul.

Une seule supposition à chaque fois, dictée par mes émotions : et hop, j’y crois !

Pour éviter ce piège, je suggère de faire plusieurs suppositions : au minimum deux totalement opposées – une positive pour contrer la première qui est souvent négative – et idéalement une troisième, loufoque, pour développer ma liberté de pensée.

Exemple : Je n’ai pas eu ce job, parce qu’un poste dix fois meilleur m’attend ; ou parce que je ressemble trop au beau-frère de celui qui devait m’embaucher ! L’autre a mal agi envers moi parce qu’il vient d’apprendre une très mauvaise nouvelle, et qu’il était complétement inattentif à moi et à mes besoins ; ou parce que c’est un maître toltèque déguisé qui est là pour m’aider à évoluer et à ne rien prendre personnellement !

Dès que je fais au moins deux suppositions, je sais que je suis en train de supposer, que mon mental joue son rôle de mental, qu’il dessine ses cartes, alors je ne prends ses productions pour la réalité, ce qui m’évite d’y croire et de me créer mon petit cauchemar personnel.